Je ne peux pas vous répondre ; j’étais distrait, cette fois. J’écoutais ce que dit ma cousine.
Cela valait probablement mieux que tout ce que je puis vous dire… Pourtant…
Il n’y a pas de pourtant qui tienne !
Répondez avec plus de douceur, Bernard !
Si vous vous occupiez un peu plus souvent de moi, vous, je me façonnerais peut-être ; mais c’est par hasard, et toujours comme sans y toucher, que vous me chapitrez en passant ! Voyons ! est-ce vrai ? Il y a des jours où vous ne me dites pas quatre paroles.
Ma foi, c’est déjà trop !
Oh ! vous, la vieille sotte, laissez-moi tranquille ! Je ne vous parle jamais. Dieu merci !
Vieille sotte ! à moi de pareilles invectives, à moi qui suis dans la maison depuis trente ans ? Mademoiselle, on m’insulte devant vous, et vous ne dites rien ?
Pourquoi le provoquer ? Ce n’est pas le moment !
Ah ! comme vous le protégez, lui ! Allons, si ça continue, il faudra que je cède la place à un intrus, à un…
À un quoi ? Parlez donc tout haut qu’on vous réponde !