Page:Sand - Tour de Percemont.djvu/78

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— Pour vous, pour lui ? Je n’y suis pas, mon oncle !

— Quelle comédie joues-tu là ? N’as-tu pas tout avoué à Henri ?

— Il vous a dit… Je n’ai rien avoué du tout.

— Tu lui as avoué que Miette avait chez elle un amoureux préféré et que mon fils n’avait plus qu’à se retirer.

— Moi, j’ai avoué cela ? Jamais, mon oncle, jamais ! Il y a eu quiproquo ! Ma sœur n’a pas d’autre amoureux. Est-il possible que vous doutiez de la probité et de la pudeur de Miette ? Un amoureux chez elle quand je n’y suis pas ! Sacrebleu, mon oncle ! si un autre que vous me disait cela…

— Alors la personne cachée à Vignolette serait une femme ?

— Ce ne peut pas être un homme, je jure que la chose est impossible et qu’elle n’est pas !

— Tu dois en être sûr ; tu vas souvent chez Miette ?

— Je n’y ai pas mis les pieds depuis un mois.

— C’est étrange ! Est-ce qu’elle t’a défendu d’y aller ?

— Je n’ai pas eu le temps.

— Allons donc ! On te voit à toutes les foires des environs !

— Pour mes affaires, pas pour mon plaisir !