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124 FORMATIONS QUI CONTIENNENT Oj.

Sanskrit âhdrman, vàrtman, éman, hôman, véçman etc. (Lindner 91seq.). Zend zaëman, fraobman etc.; mais aussi pishman.

P) Les masculins et les adjectifs:

Grec K€u^|iuûv -ûJvoç, Xei|iujv -ôivoç, TeXa|iujv -ûivoç, x^^M^v -â)VOç; 7TXeiJ)uu)V -ovoç, TépjLiiuv -ovoç; l'adjectif Tepàiniuv -ovoç. Dérivés: (TTeX|novîai, qpXcYiJOvri, péXe|iv-o-v. Mots en •\iy\v: àvT}Xï]v, Xifariv, Tru9|inv et ()|Lir|v^ Ce dernier, d'après une étymologie reprise récemment, — il a échappé à l'auteur qu'elle avait été faite par Pott, Wurzehvôrterh. I 612 — coïncide avec l'ind. syûman (neut.); il y a là un u long qui nous engage à suspendre notre jugement. Mais dans duT|nriv, Xï^nv et T:u&|ar|V l'afifaiblissement de la racine est manifeste^. Dans ces trois mots précisément le suffixe n'admet point ag. Parmi les masculins ce ne sont donc que les thèmes en -ma2n qui offrent la racine au degré 1; cf. §13. — Les infinitifs en -|aev^ -|i€vai n'offrent pas les garanties nécessaires relativement au voca- lisme de la syllabe radicale.

Le latin a sermo, termo (Ennius), têmo = *t€cmo.

Le gotique a hliuma -ins, hiuhma -ins, milhma -ins, skeima -ins. Anglo-sax. filmen = gr. ixeKpLa (Fick III^ 181).

Quelques-uns des mots lituaniens seront sans doute d'anciens neutres, mais cela est indifférent. Schleicher donne êelmti «verdure», teszmû «mamelle», szèrmens (plur. tant.) «repas funèbre», de la ra- cine qui se retrouve en latin dans cêna, sili-cernium.

Sanskrit varsmân, hemdn; darmân, somdn etc.^; Lindner p. 93. Paroxytons: géman, klôman «le poumon droit» (v. B. R.). Ce dernier

��'"^ 1. iroiikiriv, qui paraît contenir o, ne nous intéresse pas ici.

2. La racine d'àuT-iariv se trouve sous sa forme pleine dans â(J-)eT-|Lia. Fondé sur les formes celtiques, M. Fick établit que le t de ces mots n'est point suffixal (Beitr. de Rezzenb. I 66). — Il n'y a pas de motif pour mettre ùapifvr] parmi les thèmes en -man. Le mot peut venir d'un ancien fém. ûainT, à peu près comme biuTÎvri de bûinç.

3. Un seul exemple védique enfreint la règle: vidmân «savoir, habileté». Remarquons bien que le grec de son côté a l'adj. ïbjiujv. Cet adjectif n'apparaît pas avant les Alexandrins. Il peut être plus ancien; pourquoi en tous cas n'a- t-on pas fait «eibnuiv»? La chose est très claire: parce que c'est presque exclu- sivement fb et oib, et presque jamais (Xh, qui contiennent l'idée de savoir (eibdjç = /c/ibiOç). Même explication pour le mot ïarwp qui devrait faire normalement «eïOTUup». On pourrait, sur cette analogie, songer à tirer de la forme vidmân une preuve de l'aj arien en syllabe fermée. L'arien, en effet, ne devait guère posséder wa^id que dans le subjonctif du parfait. Le Rig-Véda n'a que âvedam où l'on puisse supposer Oj (car védas paraît appartenir partout à ved

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