Page:Saussure - Recueil des publications scientifiques 1922.djvu/601

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sU'i i-Ks ciiMifi^Ks i.ATi.N> l'i r\it (igriiol'i. ô!*!

ir«?st pas couver née par l'a Itération due à l'inteusité de l'initiale. L;i chose est spécialement claire quand il s'a«it de Va. Nomind n'a jamais été que nominâ, et de par sa quantité historique seule, sans argument linguistique. Allâtes — à côté d'anîles — n'aurait su où retrouver analogiquement un- m si cet a n'eût été conservé dans la finale d'anàs{s). Sans répéter la série pleine des preuves, nous dirons ciuindigeiHl, de même paii-nââ-s (v. plus bas), sont entièrement ])révus dans leur opi)osition ù (/enï-tum.^

'). Tndi-genà et ad-veiid. — Aucun composé en a ne doit cor-

respondre, dans le principe, à une base monosyllabique.

Sont encore accompagnés, dans le latin même, de congénères établissant la base disyllabique: les composés en -genà (genï-tum) ainsi que Vinrn.bâ d'Isidore (cuhr-itim), et les mots en -fugâ, si fugï-tniii, malgré gr.qpuK-TÔç, peut passer pour être *fugâ-tum. Ajoutons foeni-secâ (Columelle): car secâre, secûi implique *secà-vi, et. seges représente presque sûrement "■'sem-ti-s {cî . desecare segefes chez le même Columelle).

Les formes disyllabiques se sont perdues en latin, mais sont clairement attestées hors de cette langue, pour les familles d'agri-cold (skr. car i-t Km); con-vivâ (Hkr. jîvi-ttim etc.; en latin même on ramènes vïfa à "■'vivâ-ta); heredi-pefâ (gr. TxéTa-\ia\). Il n'y a guère de doutes encore pour celle d'auriga, *ai(rc-âgâ, quoique les formes hindoues comme nji-fa-s reposent surtout sur le témoignage des grammairiens. Un mot *acstûmu «le coupe-bronze» a été supposé par Louis Havet, Mcm. Soc. Lii(g.,\ i,2o, pour expYiquer aesftimare: il s'accorderait au mieux avec les formes (îisyllabiques grecques de la racine en question, Té|ae-voç Té)na-xoç, etc.-

I. La doctrine imprécise, ou directement contraire, qu'entretient sur le point de l'« des finales la linfjruistique latine dans son ensemble ne peut chercher un appui (|ue dans le cas artifex, tibicen pour *aytifax, *tihican. Ce cas n'est pas plus probant que jndex pour *judix.

"1. Comme je le remarque en me reportant au volume indiciué des Mémoires, rétymolo},'ie à'aei^tumare y était doublée d'une analyse d'*(ies-iio>iH lui-même, de laquelle il ressort ((ue l'auleur posait -tamà comme identicjue à l'élément disyllabicjue radical de T6'|ua-Xoç etc.. ajoutant, rjuant :i la tle.xion, la restitution

  • (iiH-tem<(-s. C'est en doux li|.mes, on le voit, tout l'essentiel de la théorie que

nous présentons nous-méme, en l'applitiuant à rensend)le des mois comme tif/ricola. i)ois-je m'afdiger de n'avoir ainsi tait autre chose^ dans ces pa^es, <iue reprendre sans le savoir une idée du maître au(|uel elles sont dédiées? Si un point de vue qui est le sien n'a d'avance; poiu* lui rien de nouveau, (hi moins pourrai-je me dire qu'il n'était pas moins utile à défendre aujourd'hui qu'il y a vingt-trois ans, puisque nous voyons se perpétuer les opinions qui n'en tiennent pas conq)!»' o\ vfidfnt fuiio (Vri>/ririi/<i un pendant latin d'oÎKobo)ar|.

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