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CHAP. XVII. — DE LA PROPRIÉTÉ.

D’où tenons-nous ce genre de propriétés ?

C’est un don que le créateur a fait au premier occupant, et dont la transmission est réglée par les lois. Les propriétés foncières qui n’ont pas été transmises légalement depuis le premier occupant jusqu’à leur possesseur actuel, remontent nécessairement à une spoliation violente ou frauduleuse, récente ou ancienne.

Comment évalue-t-on les propriétés foncières ?

Étant transmissibles par la vente, on peut les évaluer par leur valeur échangeable.

Quelle est la plus sacrée des propriétés ?

C’est la plus incontestable ; c’est celle des facultés industrielles. Elles ont certainement été données à qui les possède et à nul autre. Celles de ces facultés qui sont naturelles lui ont été données par la nature ; et celles qui sont acquises sont le fruit de ses peines. C’est ce genre de propriété qui est méconnu et violé là où l’esclavage est admis[1].

  1. S’il est incontestable que les facultés corporelles et intellectuelle » d’un individu sont une partie essentielle de sa personne, ceci revient à dire que l’homme est un objet plus sacré que les choses au moyen desquelles il pourvoit à son existence. Ch. C.