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des amitiés qu’il ne négligea jamais jusqu’à son dernier jour.

Jean Le Roy.


Bibliographie.

Quatre éditions de la Correspondance de Galiani. 1° par Guinguené avec notes de Salfi. Paris, Treuttel et Wurtz, 1818 ; 2° par M. C* DE S. M* avec notice par Mercier de Saint-Léger. Paris, Dentu, 1818 ; 3° par Lucien Perey et Gaston Maugras. Paris, Calmann Lévy, 1881 ; 4° par Eugène Asse. Paris, Charpentier, 1881. — Pecchio, Histoire de l’économie politique en Italie, traduite par Gallois. Paris, 1830. — Louis De Loménie, les Mirabeau, t. II, Paris, Dentu, 1883. Sainte-Beuve, Causeries du lundi, du 26 août 1850. Paris, Garnier, 1852.

L’œuvre la plus intéressante de Galiani, les Dialogues sur le commerce des blés ont été réimprimés avec une notice par Gust. de Molinari dans la Collection des principaux Économistes, t. XV, Paris, Guillaumin et Cie, 1848.


GANILH (Charles), né à Allanche (Cantal) en 1758, mort près de Paris en 1836. Avocat au parlement avant la Révolution, du conseil de l’Hôtel de Ville en 1789, membre du Tribunat de 1799 à 1802, député du Cantal de 1815 à 1823, il doit une certaine notoriété au zèle qu’il montra pour propager l’étude et le goût de l’économie politique, à une époque où elle ne rencontrait guère qu’indifférence ou dédain. Sa conduite et ses écrits prouvent un caractère plein de droiture et de lucidité, mais souvent systématique et partial. C’est ainsi que, dans son « Dictionnaire », il s’est mis en opposition avec les maîtres les plus autorisés, sans remplacer leurs définitions par d’autres plus simples et plus claires.

Il a laissé : Essai politique sur le revenu public des peuples de l’antiquité, du moyen âge, des siècles modernes et spécialement de la France, 1806. — Des systèmes d’économie politique, de la valeur de leurs doctrines, 1809 ; 2e édition, 2 vol. 1821. — Théorie de l’économie politique fondée sur les faits recueillis en France et en Angleterre, 1815 ; 2e édition en 2 vol. 1821.

Ganilh a donné lui-même l’analyse de ses trois ouvrages, où l’on trouve trop de faits et de théories bien souvent mêlés et diffus. « Dans les Systèmes, dit-il, on voit pour ainsi dire éclore les divers éléments de la science. Dans la Théorie, la science se place au rang des sciences spéculatives ; enfin, dans le Traité du revenu public, la théorie est réduite en pratique dans l’intérêt des peuples, des gouvernements et de la fortune publique. »

On lui doit encore : Des finances de la France depuis la Restauration, 1817. — Dictionnaire analytique d’économie politique, 1826. traduit la même année en espagnol. — Principes d’économie politique et de finances, 1835.

E. R.


GARNIER (marquis Germain), né à Auxerre le 8 novembre 1754, mort à Paris le 4 octobre 1821. De très bonne heure procureur au Châtelet, secrétaire de madame Adélaïde, fille de Louis XV, poète et mondain comme on l’était alors, il fut envoyé aux états généraux, sans y siéger ; nommé ministre de la justice, sans accepter, émigra et revint en France en 1795. Préfet de Seine-et-Oise en 1799, comte et sénateur de l’empire en 1804, avec la riche sénatorerie de Trèves, puis président du Sénat, nommé garde des sceaux en 1815, sans plus accepter que la première fois, il fut, sous la Restauration, pair de France (1814), ministre d’État, membre du conseil privé et créé marquis. Il était de l’Institut depuis l’origine : de la deuxième classe en 1796, de la troisième en 1803, des inscriptions et belles lettres en 1816.

Germain Garnier est connu surtout par son excellente traduction d’Adam Smith (Voy. ce nom), encore aujourd’hui fort estimée et qui a été adoptée pour la Collection des principaux Économistes. Il connaissait parfaitement l’anglais et s’était essayé dans ce genre de travaux en introduisant chez nous le William Caleb de Godwin (Voy. ce nom). La phrase est élégante, claire, précise la vraie langue du XVIIIe siècle et de Voltaire. Ami des physiocrates, alors fort à la mode, il a du point de vue de leurs doctrines commenté, critiqué et parfois réfuté Smith.

Il a laissé, en dehors de poésies badines et d’œuvres purement littéraires : De la propriété dans ses rapports avec le droit politique, 1792. — Abrégé élémentaire des principes de l’économie politique, 1796. — Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, traduction d’Adam Smith, 5 vol., 1802 ; 2e édition, 6 vol., 1822. — Théorie des banques d’escompte, 1806. — Rapport sur la loi des finances, 1816. — Histoire de la monnaie jusqu’à Charlemagne, réunion de trois mémoires, 2 vol. 1819.

E. R.


GARNIER (Clément-Joseph), né à Beuil (Alpes-Maritimes) le 3 octobre 1813, mort à Paris le 25 septembre 1881. Fils aîné de modestes cultivateurs, il fit ses humanités à Draguignan et vint à Paris au début de 1830. Il entra comme élève à l’école du commerce. Le directeur, qui était Adolphe Blanqui, son compatriote, et devint plus tard son beau-frère, le garda ensuite comme répétiteur, l’aida de ses conseils, de ses encouragements, et contribua ainsi à le faire entrer dans la voie des études économiques, où il devait parcourir une si brillante carrière.

Toute la vie de Joseph Garnier, même à l’époque assez voisine de sa mort, où la politique