Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/147

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l’effet de l’élévation du prix, et n’en étant pas la cause, je vous soumets de nouveau la question de savoir s’il ne convient pas de le rejeter quand nous évaluons la valeur comparative des produits de la terre. Je suppose que j’ai devant moi deux pains, dont l’un provient du meilleur terrain qu’il y ait dans le pays, d’un terrain qui rend trois ou quatre livres sterling par acre ; et l’autre, d’un terrain qui n’est pas loué au-delà de trois ou quatre shillings. Les deux sont précisément de la même qualité et du même prix. Vous diriez que le prix de l’un paie largement le service du sol, tandis qu’il donne peu de profit pour le capital et le travail qui ont fait produire ce terrain. Cela est incontestable ; mais quelle conséquence en pouvez vous tirer pour nous guider dans la pratique ?

Ce que nous voulons savoir, c’est la loi générale qui règle la valeur du pain relativement à la valeur de toutes les autres choses ; et je crois que nous trouverons qu’un de ces pains, celui qui provient du terrain qui ne paie point de fermage, ou qui en paie peu, détermine la valeur de tout le pain, et par conséquent sa valeur, comparée à celle de toutes les autres choses, dépend de la quantité de travail employée à sa production, comparativement à la