Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/334

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mon livre, que vous n’attribuez pas de la valeur à toutes sortes d’utilités qui ne sont pas le résultat d’un travail ; que vous faites une distinction non moins juste qu’importante entre les richesses sociales et les richesses naturelles ; et que vous considérez les premières comme ayant une valeur d’échange que les autres n’ont pas ; mais je soumets à votre candeur de décider si ce que j’ai dit, dans la dernière partie de la phrase citée dans votre lettre, ne doit pas être considéré comme une explication de ce qui se trouve dans la première partie, et si la dernière partie n’est pas complètement justifiée par la doctrine contenue dans ce passage de votre dernière édition, que je viens de me procurer : « La chose la plus inutile et même la plus incommode, comme un manteau de cour, a ce qu’on appelle ici son utilité, si l’usage dont elle est, quel qu’il soit, suffit pour qu’on y attache un prix. Ce prix est la mesure de l’utilité qu’elle a au jugement des hommes, de la satisfaction qu’ils retirent de sa consommation. » J’avoue que l’espèce d’utilité caractérisée par le terme inutile est fort distincte de l’utilité à laquelle vous faites allusion lorsque vous dites que le prix d’une chose est la mesure de l’utilité qu’elle a.

De même, lorsque vous citez le cas dans