Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/357

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J.-B. SAY à Thomas TOOKE


Mon cher Monsieur,


Pendant que votre fils aîné est à Paris le mien, se rend à Londres pour affaires, et si vous pouvez l’aider de vos conseils j’en serai profondément reconnaissant. Je saisis cette bonne occasion pour vous envoyer le premier volume qui vient de paraître, de mon Cours complet d’Économie politique. Vous vous apercevrez aisément que j’ai voulu populariser cette science et la répandre parmi les jeunes gens qui commencent à s’en occuper beaucoup dans les deux hémisphères. Il fallait pour cela éviter autant que possible les abstractions qui ne laissent circuler et perfectionner les principes que parmi les philosophes ; et cependant il fallait les traiter avec une généralité telle qu’ils pussent intéresser également toutes les nations. J’ai cherché à les mettre, pour ainsi dire, à la merci du bon sens du public, et à les rendre tellement applicables que tout homme doué d’une intelligence ordinaire pût de lui-même