Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/407

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le sera pas moins que moi. Il a travaillé sur cette matière. Je ne serai pas fâché de lire quelque chose de l’Utilitaire de M. Cherbulliez. Le titre ne me paraît pas favorable, parce qu’il n’est pas clair ; mais les développemens l’éclaircissent probablement.

Je n’ai point vu M. Rossi, et ce qui m’étonne encore plus, Comte ne l’a point vu non plus. Il respire peut-être un air trop saint pour se contenter de l’atmosphère qui nous entoure. Nous travaillons beaucoup et allons fort peu dans le monde, et nous avons peu de chances de rencontrer ceux qui ne nous cherchent pas.

Ma santé est bonne. Je m’attache à être modéré de tous points, même pour le travail, que je mélange d’un peu d’exercice ; et puis après avoir gagné mon pain quotidien, qu’on ne me donne par Dieu pas, je borne mon Pater à fiat voluntas tua.

Je vous souhaite du fond de mon cœur, mon cher ami, santé de corps et d’esprit, et vous transmets les amitiés de ma chère femme et de mes enfans.

J.-B. SAY.

P. S. Je ne prévois pas que je sois forcé de commencer l’impression de mon sixième vo-