Page:Say - Olbie.djvu/46

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des moyens de subsister légitimement sans travail, on y fit un léger changement, en obligeant chaque citoyen à faire connaître ses occupations habituelles. Cette désignation devait nécessairement accompagner son nom et sa signature dans tous les actes publics ; on ne pouvait les produire dépourvus de cette formalité. Ainsi, au défaut d’une profession lucrative, on y voyait souvent le nom d’un homme qui s’occupait à des recherches de physique, ou bien à des expériences pour le perfectionnement de l’agriculture, ou bien à donner une éducation libérale aux enfans orphelins de son frère. Lorsqu’il y avait une disparate choquante entre la conduite tenue et l’occupation professée, c’était, pour le faux déclarateur une source de ridicules ou même de reproches plus graves, auxquels on avait grand soin de se soustraire. Si une affaire, une circonstance imprévue, mettait en évidence un citoyen, et qu’il eût négligé de remplir cette formalité, son nom