Page:Saynètes et Monologues, sér. 3, 1884.djvu/126

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VALENTIN 115

LA COMTESSE,

Oh 1 mon cher comte, je voas en prie, défaites* vous, au moins pour moi, de ces grands mots scientifiques qui me font Teffet de gros mots, si bien qu’on se demande quand on les entend prononcer, s’il faut sourire ou rougir. Atavisme 1 Je lis la Revue, mais quand je rencontre ces anicleslà, je les passe, vous le savez bien I LB COMTE.

Et vous avez tort. La poésie est une belle chose, mais la physiologie en est une autre. Il faut tout connaître. Qu’estce que vous lisiez donc là justement ? (u prend le Urre.) Ruy-Bios !


LA COMTESSE, émue.

Quel beau drame I Quels admirables vers ! À la bonne heure, il n’est pas question de votre physiologie et de votre atavisme là-dedans 2

LS COMTE.

Comment ! il n’en est pas question ? Un laquais aime une reine d’Espagne, une souveraine adore un laveur de vaisselle, et vous ne trouvez pas qu’il y a là une puissance physiologique évidente ?

LA COMTESSE.

Allons, bien ! vous me rappelez votre docteur Bidois lorsque vous discutiez histoire naturelle 1 Si l’on vous croyait, il n’y aurait que le matérialisme en ce monde 1 LB COMTÉ.

Bon I me voilà matérialiste à présent !.. Dénoncez-moi tout de suite à ce père oblat, qui vous confesse ! Je dis, nia chère, que si la reine d’Espagne aime Ruy-Blas, c’est que l’amour, cette attraction instinctive, ce... cette.t. je vous passe la définition scientifique... l’amour donc, se moque complètement des distances et des distinctions sociales et que..*