Page:Scènes de la vie privée et publique des animaux, tome 2.djvu/54

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Nous n’attendions pas moins du bon esprit qui anime la population animale, et. nous étions surs que notre ap- pel serait entendu.

Pourtant, nous signalerons à l'indignation publique la réponse des petits Üuns de la fosse n" 2, et celle des Bars.

La réponse des deux petits 0ans de la fosse n" 2 fait bien mal augurer de Favenir de c.es deux jeunes Quadru- pèdes. n

— Vous êtes de beaux petits Ouns, leur dit Féloquent CnArAun que nous leur avons ddpztle’; chacun se doit à sa patrie : venez vous battre; si vous n’êtes pas tués, vous vous couvrirez de gloire. -- J’aime mieux jouer à la boule, répondit l'aîné. — J’aime mieux ne rien l'aire du tout, répondit le plus jeune; ou prendre un bain, si maman veut, ajouta-t-il en regardant sa mère. — Va, lui dit la mère. — Madame, s’écria notre honorable envoyé, a Home, les mères avaient moins de faiblesse, et leurs enfants n’en valaient que mieux. O temps! a mœurs! a Cornélie! ô Brutus!

Quant aux Bars, nous ne trouvons pas de termes qui puissent traduire le mépris que nous a inspiré Fégoïste langage de ces misérables.

— Pourquoi diable voulez-vous que nous eombattions? dirent-ils. Quand on n’a rien ‘a conserver, on n’a rien a perdre. Faites vos alïaires tous seuls, puisque vos affaires ne sont pas les nôtres.