Page:Scènes de la vie privée et publique des animaux, tome 2.djvu/68

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tous, le temps de blanchir sous les armes, la vie est courte. a

Bientôt, emportés par leur fougue, et sans écouter les Ine-i

naces ni les prières du seigneur Bananes, ils volèrent les premiers à Fennemill! et f‍irent ainsi tourner contre eux- mémes le plan si bien conçu par leur habile général, car Fermée tout entière les suivit. En effet, chacun ayant quitté son rang pour courir selon ses forces, les nôtres arri- vèrent en désordre et tout essouftlés devant le front enne- mi, qui siouvrit tout a coup et laissa voir les gueules menaçantes d'une double rangée de canons d’une in- vention nouvelle. Ces canons étaient si petits qu’on les voyait à peine, et nous ne sai-‘ons comment on avait pu les faire. Ils étaient charmants, mais ils tuaient beaucoup «le monde. Pendant plus d’un quart d’heure, ils écra- sèrent nos troupes. Bientôt on en vint a combattre à Parme blanche. On ne saurait croire combien sont terri- bles et acharnées ces luttes (Ylrtsacrt-z à lassera. Tout de» venait un instrument de mort entre les pattes des combat- tants furietix. Les feuilles de cyprès se changeaient en lances meurtrières, les moindres brins de bois sec étaient autant de massues, et on entendait au loin le choc reten- tissant des cuirasses contre les (PUÎPESSGS, des corselets contre les corselets et des écailles fracassés-s.

Des ailes brisées, des membres ‘épars, des petites mon- tagnes de morts et de mourants, du sang partout, tel est Phorrible spectacle que présentait cette scène de car- neige.