Page:Scarron - Oeuvres T1, Jean-François Bastien 1786.djvu/316

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290 LA MAZARINADE. De tes habits vieux et nouveaux, Du beau palais de tes chevaux ; D’être cause que tout se perde, De tes caleçons pleins de merde, De tous tes manquemens de foi, De la nourriture du Roi, De l’impudente simonie Que tu fais sans cérémonie ; De tes conseils si violens, De tes procédés insolens ; Du désordre de nos armées, De nos provinces affamées, De Courtrai, d’où par trahison Tu fis sortir la garnison ; De Lérida deux fois manquée, Quoique deux fois bien attaquée ; Du fruit du grand combat de Lens, Perdu par tes conseils trop lents ; De la Catalogne réduite Au désespoir par ta conduite ; Du duc de Guise mal logé Dans Naples, qu’on a négligé ; De la disette des provinces ; Du péril que courent nos princes, Qui sont à la guerre, tandis Qu’en ton palais tu t’ébaudis ; Du duc de Beaufort mis en cage, Digne effet de ton grand courage ; D’un maréchal de France pris,