Page:Scarron - Oeuvres T1, Jean-François Bastien 1786.djvu/318

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292. LA MAZARINADE. De la grande ville bloquée, De toute la France attaquée, Laquelle te l'a bien rendu, Dont je te tiens très-confondu ; D’avoir appaisé la Guienne Selon ta méthode ancienne, Et de Richon qui fut pendu, Plaise à Dieu qu’il te soit rendu ! Comme aussi du pauvre Canole ; Puisses-tu perdre la parole, De la façon qu’il la perdit, Quand à Bordeaux on le pendit ! D’avoir perdu par ignorance L’autorité des rois de France ; D’avoir au soldat étranger Offert la France à sacager ; Mais par grand bonheur Léopolde S’est défié d’un manigolde Dont la parole et le cachet Ne servent que de trébuchet ; Et (défendez-lui la cabale) Qui n’est qu’un ministre de bale ; D’avoir fait éloigner Seguier, Ce grand, ce digne chancelier ; De Gondi, dont tu prens outrage Par son esprit et son courage, Et cent vertus que tu n’as point ; De toi différent en ce point, Que la dignité cardinale