Page:Scarron - Oeuvres T1, Jean-François Bastien 1786.djvu/320

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294 LA MAZARINADE. Des mains du peuple une autre Hydra, Lequel enfin se prévaudra Des fureurs dont il est capable : Et lors, ministre détestable, Bougre, des bougres le majeur, Des politiques le mineur, Par qui la France est décriée, De ses amis desalliée, Par qui le commerce est perdu ; Enfin, tout l’état confondu : Alors, dis-je, le plus sot homme Qui soit jamais sorti de Rome, Rejetton de feu Conchini, Pour tout dire, Mazarini, Ta carcasse des entraillée, Par la canaille tiraillée, Ensanglantera le pavé ; Ton priape haut élevé A la perche sur une gaule, Dans la capitale de Gaule, Sera le jouet des laquais, L’objet de mille sobriquets, De mille peintures grotesques, Et mille épitaphes burlesques.

  Hé bien, ô cardinal pelé ? 

N’est-ce pas à moi bien parlé ? Tu ne sauras pas qui te tire Par derrière cette satyre. Jule jadis l'omnipotent,