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LA BARONADE

N’avoir sur son très-vilain corps,
Qu’une jupe, ou plutôt qu’un lange ;
Et dans cet cquipn2 ; e ctranc^e
,
La Seine le vit sur ses bords.
L’héritière d’Armand, la duchesse aux beaux yeux
i
De qui les soins toujours pieux
Ont secouru le misérable
,
La prit dans l’hôtel d’Aiguillon,
Vit par les trous de son haillon
Que son linge étoit effroyable x
Et lui fit donner, charitable.
Chemise, robe, et cottillon.
Un moine de Blancy son destin termina ;
La bonne duchesse donna,
I
A monsieur tel sa cotte-morte
i
, »
A la Baron, trois mille francs :
i
Elle acquiert le droit des parens j.

Et de ce droit chicane ensotte,
Que sur monsieur tel elle emporte

La cotte— morte avec dépens..
,
Comme l’argent comptant, et les prospécitcs,
•,
Erigent en divinités
i
Los guenons les plus effroyables,
Quantité de Godelureaux
,
Pour la laide firent les beaux.
Intéressés comme des diables.
'