Page:Schelle - Le Docteur Quesnay.djvu/145

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Marmontel raconte que, sollicitant la survivance de la place que Moncriff avait dans les Postes, il pria Quesnay de lui faire avoir une audience de Mme de Pompadour. L’audience fut accordée. Avant de s’y rendre, Marmontel passa chez le docteur qui ne s’enquit même pas de ce que son protégé allait demander. L’auteur des Contes moraux ne dit pas qu’il ait, en d’autres occasions fait appel au crédit de Quesnay ; mais, à l’époque où il désirait et où il obtint la fructueuse direction du Mercure, il lui laissait croire qu’il allait devenir le prosélyte de ses doctrines.

Un autre solliciteur de Quesnay fut le bailli de Mirabeau qui s’était désigné pour le ministère de la Marine ; son frère, l’Ami des hommes, l’engagea à rechercher la protection de Mme de Pompadour en se servant « pour l’ostensoir » de l’abbé de Bernis et « par l’en-dessous » de Quesnay, sa conquête de la faculté.

L’austère bailli avait répondu[1] : « Aucun

  1. 29 juillet 1757. Deux ans auparavant, le bailli avait fait parler en sa faveur « à la cause efficiente » pour un poste d’ambassadeur à Constantinople et s’était adressé