Page:Schelling - Jugement sur la philosophie de M. Cousin, 1835, trad. Willm.djvu/67

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réelle, objective, indépendante de la personnalité ou du sujet, la raison seule, selon l’auteur, peut les fournir. Mais en même temps il présente la personnalité et la raison comme des faits qui ne se découvrent qu’à l’aide du raisonnement même, et qu’il établit en effet par ce moyen. Nous verrons comment l’auteur cherchera dans la section suivante à expliquer ce cercle. Cette troisième section est sans contredit la partie la plus importante de l’ouvrage, puisqu’elle expose le passage de l’expérience au savoir rationnel, ou, comme s’exprime M. Cousin, de la psychologie à l’ontologie.

III. PASSAGE DE LA PSYCHOLOGIE A
L’ONTOLOGIE.

Si le lecteur a lu avec attention le commencement de cette partie, il a pu voir que dès le moment où il s’agit du fait de l’activité, se présente l’idée de cause. Pour expliquer cette circonstance, il faut se rappeler ce que nous avons déjà précédemment cité de la Préfacé que l’auteur a placée en tête de l’ouvrage posthume de M. de Biran. Là il est dit (p. XII) : « La plus féconde de toutes les idées celle sur laquelle repose la métaphysique, est assurément l’idée dé cause ; ici ce n’est plus une hypothèse, c’est l’idée la plus certaine recueillie dans un fait primitif, évident par lui-même : la volition. D’un autre côté l’auteur dit dans cette même