Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/116

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bornes ; le vieux marquis s’arrachait les cheveux, et l’on craignit long-temps pour la vie de la jeune comtesse.

Cinq années s’écoulèrent en recherches infructueuses. On prit des informations sur toute la côte de Barbarie. On offrit des sommes énormes pour la rançon du jeune marquis ; ce fut en vain. On fut obligé de s’arrêter à l’idée pénible que la même tempête qui avait séparé les vaisseaux, avait fait périr le corsaire, et que tout l’équipage avait été perdu.

La conjecture était vraisemblable ; il s’en fallait bien cependant que ce fût une certitude, et rien n’autorisait encore à abandonner entièrement l’espérance de retrou-