Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/78

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ment où il a entendu ces paroles : tu ne conjureras plus d’esprits ? Il y a ici plus que vous ne pensez ; non, jamais on ne me persuadera qu’un tel effroi puisse être l’effet de causes humaines.

C’est ce dont le magicien lui-même, reprit l’Anglais, pourrait nous rendre raison mieux que personne, si monsieur, en s’adressant au chef des archers, voulait nous permettre de parler un moment à son prisonnier. L’archer le permit, et l’on prit heure à cet effet pour le lendemain matin.

Nous retournâmes à Venise.

Le lendemain de très-bonne heure arriva le lord Seymour, c’était le nom de l’Anglais, et bientôt après une personne de confiance envoyée par l’officier de police, pour nous conduire à