Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/13

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dans la société ; et le prince a toujours trouvé parfaitement justes les renseignements qu’il en reçoit. D’ailleurs il parle et écrit l’italien et le français parfaitement ; aussi remplit-il l’office de secrétaire auprès de lui. Il faut que je vous cite un trait de la fidélité généreuse et désintéressée de ce bon serviteur ; vous le trouverez rare pour un homme de cet état. Un marchand considérable de Rimini demanda dernièrement à parler au prince ; il s’agissait d’une plainte sur Biondello, d’une nature bien singulière. Le procurateur, son dernier maître, homme religieux et singulier, avait vécu dans une inimitié irréconciliable avec ses parens, et avait voulu leur en faire sentir les effets même