Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/23

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son immense fortune, et, quoiqu’il porte un esprit d’ordre et même d’économie dans ses affaires, il ne se refuse aucun plaisir. Son neveu est son unique héritier, mais ils ne sont pas toujours parfaitement bien ensemble. Quoique l’oncle ne soit pas d’une austérité effrayante, il ne peut cependant approuver la conduite de son neveu, qui est telle en effet qu’elle lasserait la tolérance du philosophe le plus indulgent. Ses mœurs, singulièrement corrompues, et ses principes aussi déréglés que ses mœurs, soutenus d’ailleurs par tout ce qui peut embellir le vie et flatter les sens en font le fléau des dernières aventures était, à ce que l’on dit, la suite d’une intrique