Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/42

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en effet de le voir réduit à cette fâcheuse extrémité ; le souvenir du passé et des craintes pour l’avenir oppressaient mon cœur. Le prince lui-même paraissait préoccupé ; l’opération qu’il venait de faire lui donnait sans doute de l’humeur ; il se promenait à grands pas dans la chambre : les rouleaux étaient encore sur la table ; nous gardions le silence, et, pour en remplir le vide, je m’occupais à compter, de l’embrasure où j’étais placé, les fenêtres de la procuratie qui se présentait devant moi...

— F***, me dit-il enfin, je n’aime pas les visages tristes. Je me tus.

— Pourquoi ne répondez-vous pas ? Ne vois-je pas que votre cœur est