Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome second.djvu/65

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tait alors montée à son comble : il se leva de table, et passa dans une allée voisine, où il se promenait à grands pas. Personne ne comprenait la raison d’une agitation si extraordinaire ; je n’osai me hasarder à lui en demander la cause : depuis longtemps j’ai vu disparaître la familiarité qui régnait auparavant entre nous. J’attendis donc le retour de Biondello avec une impatience d’autant plus grande, qu’il pouvait seul m’expliquer cette énigme.

Il ne revint qu’après dix heures, et les nouvelles qu’il rapporta ne rendirent pas le prince moins silencieux qu’avant son retour. Il rejoignit la compagnie avec un air d’humeur ; et après quelques moments de