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ESSAI SUR L’APPARITION DES ESPRITS

chiv de Kieser, tome VI, partie 2, p. 135, il y a encore le mémoire tout à fait remarquable de H. M. Wesermann, qui contient l’indication de 5 cas, où l’auteur lui-même a suscité volontairement, par l’action de sa volonté, en autrui certains rêves déterminés. Mais comme dans le dernier cas, la personne en question, sur laquelle il fallait agir, n’était pas encore allée au lit, elle avait, avec une autre qui se trouvait auprès d’elle, eu, tout éveillée, la vision qu’on voulait lui suggérer et cette vision lui avait fait l’effet de la réalité. Conséquemment tout comme dans ces rêves, dans les visions de cette sorte qui se produisent à l’état de veille, c’est l’organe du rêve qui est le moyen de la vision. L’intermédiaire, l’anneau qui reliera les deux fragments de la chaîne sera l’histoire mentionnée plus haut, que nous devons à saint Augustin, et où nous voyons ce que l’on rêve simplement apparaître à l’autre dans l’état de veille. On trouve deux cas tout à fait semblables dans les Signs defore death de Hor. Welby, p. 266 et 297 ; le dernier emprunté à l’Invisible world de Sainclair. Visiblement donc, les visions de cette espèce, quelque apparence concrète et corporelle que revête en elles la personne qui apparaît, ces visions se pro-