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MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES

tion. La malédiction des prisonniers qui est aussi pure imagination part aussi du cœur. — Également donc si quelqu’un veut poignarder autrui par l’imagination, ou le paralyser, etc., il lui faut commencer par attirer en soi la chose, l’instrument, pour pouvoir l’imprimer ensuite dans l’individu par la pensée — comme on ferait avec les mains. Les femmes dépassent les hommes en force d’imagination, aussi sont-elles plus excessives dans leur vengeance. »

Page 298. « La magie est une grande sagesse cachée ; la raison une grande folie publique… Aucune cuirasse ne protège contre le sorcier ; car c’est l’homme intérieur qu’il blesse, l’esprit de la vie. Quelques sorciers font une effigie représentant l’homme qu’ils haïssent et lui plantent un clou dans la sole du pied ; l’homme se trouve invisiblement atteint et paralysé, jusqu’à l’enlèvement du clou. »

Page 307. « Il nous faut savoir ceci : c’est seulement par la foi et notre force d’imagination que nous pouvons porter dans une image l’esprit d’un autre homme. On n’a pas besoin de conjuration ; les cérémonies, les cercles magiques, les parfums, les signes caballistiques, etc., ne sont que singeries pour