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MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES

potest facere quod non credit posse facere (Livre IV, c. 18).

Agrippa von Nettesheim, de occulta philosophia, livre I, c. 66, s’exprime dans le même sens. Je commence par donner une traduction du passage, je donnerai le texte ensuite : « L’esprit d’autrui ne peut pas moins sur notre corps que son propre corps » ; et page 67 : « Tout ce qu’une haine violente peut inspirer à quelqu’un a la force de nuire, d’exercer un effet destructeur ; et de même pour toutes les choses que l’âme poursuit d’un désir violent. Tout ce qu’elle fait et dit alors : caractères gravés, figures, paroles, gestes et choses semblables, tout cela n’est que pour aider la passion de l’âme et acquiert alors des vertus singulières tant du fait de l’âme s’efforçant au moment où la passion la saisit le plus, que du fait de l’influx céleste qui porte alors l’âme dans cette direction. » — C. 68. « Il y a alors dans l’esprit de l’homme une certaine capacité de changer les choses et les hommes, de les attacher à ce qu’il désire : tous lui obéissent quand il est emporté par l’excès de quelque grande passion ou de quelque grande vertu, et il se montre alors supérieur à ceux qu’il contraint à faire ses vo-