Page:Scientia - Vol. X.djvu/179

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
NOTA CRITICA

La philosophie de Giovanni Vailati

I.

Ceux qui ont eu la fréquente occasion de lire les écrits que Vailati a disséminés dans différentes revues, principalement sous forme de comptes-rendus critiques, ont pu constater sans doute qu’une attitude mentale particulière se révèle dans chacune de ses pensées; qu’il s’agisse d’une question de mathématique ou d’économie ou de philologie ou de théorie de la connaissance, la façon dont Vailati pose un problème et par conséquent aussi, jusqu’à un certain point, l’ordre des conclusions qu’il en tire, apparaissent fondamentalement les mêmes; et même l’unité de son esprit se reflète avec des caractères d’autant plus saillants à travers la variété des sujets qu’il a successivement étudiés.

Ces observations que nous avons eu tant de fois l’occasion de faire en parlant de Vailati avec des amis communs, nous reviennent aujourd’hui à l’esprit devant ses œuvres que Calderoni, Ricci, et Vacca ont eu l’heureuse idée de réunir en un gros volume de près de mille pages.[1] Et ces observations nous ont conduit à rechercher quelle fut la philosophie, ou l’esprit philosophique qui a pu conférer l’unité à des matériaux aussi riches et variés; à nous demander, en somme, si de tout cela ne se

  1. œuvres de G. Vailati — Firenze, Seeber - Leipzig, Barth. 1911. — Aux écrits qui composent ce volume, il faut ajouter un article sur l’histoire et la critique de la théorie géométrique des « Proportions », dont Vailati m’a laissé le manuscrit pour être publié dans la version allemande de mes Collectanea: Questions relatives à la géométrie élémentaire (où il a en effet été publié dans le volume dernièrement paru chez l’éditeur Teubner), et dans la deuxième édition italienne de ce même ouvrage, actuellement sous presse.