Page:Scribe - Œuvres complètes, éd. Dentu, vol. 44.pdf/153

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GUSTAVE.
––Il faudrait les punir ; je ne veux rien savoir.
Ensemble.
GUSTAVE, à part.
––––––––Qu’un amour qui l’offense
––––––––Par moi soit oublié :
––––––––Dans ma reconnaissance
––––––––Respectons l’amitié !
ANCKARSTRŒM.
––––––––Ah ! c’est trop de clémence !
––––––––Non, jamais de pitié,
––––––––Alors que l’on offense
––––––––L’honneur et l’amitié !
GUSTAVE.
–––––––Ne cherche pas dans ton zèle
–––––––A punir d’obscurs complots,
–––––––Quand la gloire nous appelle
–––––––A de plus nobles travaux.
Ensemble.
GUSTAVE.
––––––––Oui, le fier Moscovite
––––––––Aux combats nous invite !
––Marchons, et contre lui dirigeons nos soldats !
––Si je meurs, que ce soit au milieu des combats :
––La victoire me doit un semblable trépas !
ANCKARSTRŒM.
––––––––Oui, le fier Moscovite
––––––––Aux combats nous invite ;
––Marchons, et contre lui dirigez vos soldats.
––Il est beau de mourir au milieu des combats ;
––Et la gloire vous doit un semblable trépas !
––Mais ces conspirateurs dont le bras vous menace,
––Comment, sans les punir, déjouer leurs projets ?