Page:Scribe - Œuvres complètes, éd. Dentu, vol. 67.djvu/204

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KALIBOUL.

Ceci n’est pas de ma compétence.

BABABECK, à Maïma.

Approchez, mon enfant… vous avez donc à parler au gracieux Barkouf ?

MAÏMA.

Oui, monseigneur… (À part.) pour ce pauvre Xaïloum qu’on vient d’arrêter, qu’on va condamner, et Balkis, sa bonne amie, qui se désole. (Haut.) Comment voit-on le gouverneur ?

BABABECK.

On ne le voit pas ! comme tous les grands dignitaires de l’Orient, il ne se montre jamais, et il reste enfermé dans ses appartements.

(Il lui montre la grille dorée à droite.)

MAÏMA, à part.

De ce côté… dans cette niche dorée… pauvre bête, comme il doit s’ennuyer ! (s’adressant à Kaliboul.) Il est bien bon, bien doux, n’est-ce pas ?

KALIBOUL, à voix haute.

Certainement ! C’est le meilleur des gouverneurs !

BABABECK.

Le plus grand des gouverneurs !

KALIBOUL.

Le plus grand des gou… (À Maïma.) Ne vous y fiez pas… c’est un mauvais chien.

MAÏMA.

Lui…

BABABECK.

Personne ici n’ose l’approcher…

KALIBOUL.

Et croyez-moi, ne cherchez pas à le voir… il vous dévorerait.