Page:Scribe - Théâtre, 14.djvu/245

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ROBERT.
O ciel ! Elle n’est plus. Quoi ! ma mère ? ô tourment !
ROMANCE.
ALICE.
PREMIER COUPLET.
Va, dit-elle, va, mon enfant,
Dire au fils qui m’a délaissée
Qu’il eut la dernière pensée
D’un cœur qui s’éteint en l’aimant.
Adoucis sa douleur amère,
Il ne reste pas sans appui :
Dans les cieux comme sur la terre,
Sa mère va prier pour lui.
DEUXIÈME COUPLET.
Dis-lui qu’un pouvoir ténébreux
Veut le pousser au précipice ;
Sois son bon ange, pauvre Alice,
Il doit choisir entre vous deux.
Puisse-t-il fléchir la colère
Du Dieu qui m’appelle aujourd’hui,
Et dans les cieux suivre sa mère,
Sa mère qui priera pour lui !
ROBERT.
Je n’ai pu fermer sa paupière !
ALICE.
Elle m’a confié sa volonté dernière.
Un jour, a-t-elle dit,
Quand il en sera digne, il lira cet écrit.

(Alice se met à genoux et présente à Robert le testament de sa mère.)