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ACTE TROISIÈME.

Le théâtre représente les rochers de Sainte-Irène, paysage sombre et montagneux. Sur le devant, à droite, les ruines d’un temple antique, et des caveaux dont on voit l’entrée ; de l’autre côté, une croix en bois.



Scène PREMIÈRE.

BERTRAM, RAIMBAUT.
RAIMBAUT.
Du rendez-vous voici l’heureux instant.
BERTRAM, le regardant.
N’est-ce pas là ce troubadour normand ?…
RAIMBAUT.
Que le seigneur Robert ce matin voulait pendre.
BERTRAM, riant.
Oui, jamais il ne fait les choses qu’à demi.
Qui t’amène ?
RAIMBAUT.
Qui t’amène ? Je viens attendre
Alice, mes amours, que j’épouse aujourd’hui ;
Alice qui n’a rien… et moi pas davantage ;
Sans cela nous serions bien heureux en ménage.
BERTRAM, lui jetant une bourse.
S’il en est ainsi… tiens… prends !