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Scène V.

ROBERT, ALICE, BERTRAM.

(Robert s’avance jusqu’au milieu de la scène, plongé dans une profonde rêverie.)

TRIO.
ALICE.
Ses yeux sont baissés vers la terre,
Il est plongé dans la douleur ;
Peut-être une secrète horreur
Cause ce trouble involontaire ;
Et du danger qu’il va courir,
Hélas ! je ne puis l’avertir.
BERTRAM.
Ses yeux sont baissés vers la terre,
Profitons bien de sa douleur.
Mais d’où vient que mon faible cœur
Frémit d’un trouble involontaire ?
Du piége où je le vois courir,
Rien ne pourra le garantir.
ROBERT.
Oui, j’ai tout perdu sur la terre,
Je m’abandonne à ma douleur,
D’ vient qu’une secrète horreur
Me cause un trouble involontaire ?