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Page:Sedaine - Le Philosophe sans le savoir, Librairie de la B. N., 1880.djvu/20

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le domestique — Il faut que je la remette en main propre.

antoine. — En ce cas, passez au magasin, et attendez : je vous ferai avertir.


Scène III

antoine, victorine.

victorine. — Monsieur n'est donc pas rentré ?

antoine. — Non. Il est retourné chez le notaire.

victorine. — Madame m'envoie vous demander.... Ah ! je voudrois que vous vissiez Mademoiselle avec ses habits de noces : on vient de les essayer. Les diamants, le collier, la rivière de diamants ! Ah ! ils sont beaux ! il y en a un gros comme cela : et Mademoiselle, ah ! comme elle charmante ! Le cher amoureux est en extase. Il est là, il la mange des yeux. On lui a mis du rouge et une mouche. Vous ne la reconnoitriez pas.

antoine. — Sitôt qu'elle a une mouche !

victorine. — Madame m'a dit : va demander à ton père si Monsieur est revenu, et s'il n'est pas en affaire, et si on peut lui parler. Je vous dirai ; mais vous n'en parlerez pas. Mademoiselle va se faire annoncer comme une dame de condition sous un autre nom ; et je suis sûre que Monsieur y sera trompé.

antoine. — Certainement un père ne reconnoitra pas sa fille.