Page:Sedaine - Théâtre.djvu/279

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Antoine.

Mais vous sortez de bonne heure ?

M. Vanderk fils.

Il faut qu’il ait eu quelques raisons pour prendre ces clés.

Antoine.

Peut-être quelque domestique… ce mariage… Il a appréhendé l’embarras des fêtes… des aubades… Il veut se lever le premier : enfin, que sais-je ?

M. Vanderk fils.

Eh bien, mon pauvre Antoine, rends-moi le plus grand… rends-moi un petit service… entre tout doucement, je t’en prie, dans l’appartement de mon père : il aura mis les clés sur quelque table, sur quelque chaise : apporte-les-moi. Prends garde de le réveiller, je serais au désespoir d’avoir été la cause que son sommeil fût troublé.

Antoine.

Que n’y allez-vous ?

M. Vanderk fils.

S’il t’entend, tu lui donneras mieux une raison que moi.

Antoine, le doigt en l’air.

J’y vais… Ne sortez pas, ne sortez pas.

M. Vanderk fils.

Je n’ai pas de clés ; où veux-tu que j’aille ?

Antoine.

Ah ! c’est vrai ! (Il sort.)