Page:Sedaine - Théâtre.djvu/342

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LA MARQUISE.

Ha, ha, vous allez pleurer ; je n’aime pas ces petites simagrées ; je vous prie de finir, ou allez dans votre chambre ; cela se passera.


Scène VII

LA MARQUISE, GOTTE, DUBOIS.
LA MARQUISE.

Monsieur Dubois, qu’est-ce que cette jeune personne qui est dans l’appartement de mon mari ?

DUBOIS.

Une jeune personne qui est dans l’appartement de monsieur !

LA MARQUISE.

Je vois que vous cherchez à me mentir ; mais je vous prie de songer que ce serait me manquer de respect ; et je ne le pardonne pas.

DUBOIS.

Madame, depuis vingt-sept ans que j’ai l’honneur d’être valet de chambre à monsieur le marquis, il n’a jamais eu sujet de penser que je pouvais manquer de respect ; et lorsque les maîtres font tant que de vouloir bien nous interroger… il y a onze ans, madame…

LA MARQUISE.

Vous cherchez à éluder la question ; mais je vous prie d’y répondre précisément. Quelle est cette jeune personne qui est dans le cabinet de monsieur de Clainville ?

DUBOIS.

Ah, madame ! vous pouvez me perdre ; et si monsieur sait que je vous l’ai dit… peut-être veut-il en faire un secret.