Page:Sedaine - Théâtre.djvu/347

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LA MARQUISE, à Dubois.

Avancez un siège, et sortez. (Dubois avance un siège : la marquise montre un siège plus loin.) Asseyez-vous, la bonne, asseyez-vous. Mademoiselle, toute l’honnêteté qui paraît en vous devait ne point faire hésiter monsieur le marquis de vous présenter chez moi.

MADEMOISELLE ADÉLAÏDE.

J’ignore, madame, les raisons qui l’en ont empêché ; j’aurais été la première à lui demander cette grâce, si je n’apprenais à l’instant que j’avais l’honneur d’être chez vous.

LA MARQUISE.

Vous ne saviez pas ?

MADEMOISELLE ADÉLAÏDE.

Non, madame.

LA MARQUISE.

Vous redoublez ma curiosité.

MADEMOISELLE ADÉLAÏDE.

Je n’ai nulle raison pour ne pas la satisfaire. Monsieur le marquis ne m’a jamais recommandé le secret sur ce qui me concerne.

LA MARQUISE.

Y a-t-il longtemps qu’il a l’honneur de vous connaître ?

MADEMOISELLE ADÉLAÏDE.

Depuis mon enfance, madame. Dans le couvent où j’ai passé ma vie, je n’ai connu que lui pour tuteur, pour parent et pour ami.

LA MARQUISE, à la gouvernante.

Comment se nomme mademoiselle

LA GOUVERNANTE.

Mademoiselle Adélaïde.