Page:Sedaine - Théâtre.djvu/379

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LE MARQUIS.

Ah ! madame, madame ! c’est battre un homme à terre.

LA MARQUISE.

Non, non ce que je vous ai dit, est, sans doute, vrai.

LE MARQUIS.

Ah madame, que je suis coupable !

LA MARQUISE.

Hé ! non, monsieur, vous ne l’êtes point.

LE MARQUIS.

Madame, je tombe à vos genoux.

LA MARQUISE.

Relevez-vous, monsieur.

LE MARQUIS.

Me pardonnez-vous ?

LA MARQUISE.

Oui, monsieur.

LE MARQUIS.

Que de bonté !

LA MARQUISE.

Je vous assure que je n’y ai nulle peine.

LE MARQUIS.

Vous ne le dites pas du profond du cœur.

LA MARQUISE.

Ce n’est point par bonté, c’est par raison.

LE MARQUIS.

Ah ! madame ! qui s’en serait méfié. (En regardant le papier.) Oui… oui. Ô ciel ! avec quelle adresse, avec quelle finesse j’ai été conduit à demander cette clé, cette maudite clé (Il rit.) Oui, oui, voilà bien la serrure,