Page:Segard - Hymnes profanes, 1894.djvu/88

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.




Hymne à la Solitude


Pour Fernand Payen.


Puisque mentent toujours promesses et serments,
Que malgré ses efforts et son temps et sa peine,
Jamais nul n’a trouvé la compagne sereine
Qu’il implorait, qu’il attendait, à tous moments,
Puisque le cœur est saoûl jusqu’à la lassitude
De ces essais d’amour toujours désabusé,
Puisque ce rêve est fou, cet espoir insensé,
Jeune homme, élève-toi jusqu’à la Solitude !