Page:Segard - Le Mirage perpétuel, 1903.djvu/19

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Les jours de grand soleil, sur la grève splendide,
Marcher droit devant soi et les bras étendus,
Aspirer à longs traits les parfums répandus
Et plonger ses pieds nus dans le sable torride,

Se sentir dans la bouche une saveur acide
Où le goût de la mer et du vent s’est fondu,
Courir devant la vague, ivre, et comme éperdu
De ne pouvoir dompter tout l’élément liquide,