Page:Segard - Le Mirage perpétuel, 1903.djvu/63

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


QUARTIER JUIF



Je n’ai jamais aimé ton orgueil solitaire,
Ô fils de Sem, je sais que du pays natal
Tes pères ont gardé l’amour vil du métal
Pour lequel je me sens un mépris salutaire.

Nous n’avons de commun ni le même idéal
Ni de nos morts sacrés le culte héréditaire,
Ni la tradition des aïeux, ni la terre,
Et tu m’es étranger comme un Oriental.