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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/145

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observer ces choses et la manière de faire de chacun.

« Il a du coup d’œil et d’excellentes idées, pensa M. Féréor ; il pourra m’être très utile… Tiens, Soivrier, voici le petit Thomas que je t’amène. C’est à soigner, il faut qu’il travaille chez Férey, et tu lui feras faire de tout dans l’usine, qu’il soit par lui-même au courant de tout. Tu le logeras près de chez toi, et tu lui donneras ce qu’il lui faut pour son entretien.

Soivrier.

Oui, m’sieur ; c’est à soigner, comme dit monsieur, et à pousser.

M. Féréor.

Oui, oui, il me sera utile ; le plus tôt sera le mieux. Au revoir. »

Et M. Féréor sortit. Gaspard resta seul avec M. Soivrier.

Soivrier.

Voyons, mon ami, installons-nous tout de suite. Où sont tes effets ?

Gaspard.

M. Féréor ne m’a donné le temps de rien emporter, m’sieur ; je vais aller à la ferme et rapporter le plus pressé.

Soivrier.

Non, je ne veux pas que tu y ailles ; ils te retiendront. J’y vais moi-même et je te rapporterai tes effets. Pendant que je n’y suis pas, va travailler aux fils de fer à détirer. Tu feras tous les