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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/160

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XII

PREMIÈRES HABILETÉS, PREMIERS SUCCÈS DE GASPARD.


Lucas allait à l’école bien plus assidûment depuis que Gaspard avait quitté la ferme, car il n’y avait plus que lui pour lire une lettre, un acte, pour écrire les comptes, etc. Il commençait à bien lire, à pouvoir écrire nettement. Son père lui avait acheté quelques livres nécessaires pour se tenir en garde contre les voisins toujours prêts à vous enlever un sillon de terre, une haie, des arbres, etc. Le père Thomas n’avait plus rien à lui reprocher, et, à la ferme, ils vivaient tous tranquilles et heureux.

À l’usine, Gaspard travaillait de toutes ses forces, de toute son intelligence. Ce n’était pas pour M. Féréor qu’il se donnait tant de mal, mais pour lui-même, pour son avancement. Il se rendait pourtant fort utile à M. Féréor en lui racontant ce qui se passait et ce qui se disait. M. Féréor aimait beaucoup à tout savoir, et personne ne le