Aller au contenu

Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/244

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Gaspard.

Dis à nos parents que je les remercie, que je les aime, que je serai toujours leur fils respectueux ; mais que rien au monde ne me fera oublier le bienfaiteur généreux qui veut bien mettre le comble à ses bienfaits et à mon bonheur en me donnant le droit de lui consacrer ma vie et mon intelligence. Sa volonté sera la mienne ; ses désirs seront ma loi. Va, mon bon Lucas, je t’aime bien. Embrasse nos parents pour moi.

Lucas embrassa son frère, salua respectueusement M. Féréor, et sortit.

M. Féréor.

Il est bien, ce jeune homme ; sa physionomie me plaît. Voyons, mon ami, continuons notre affaire ; il faut tâcher de mettre ton idée à exécution le plus tôt possible.

Ils se mirent au travail.

La nouvelle usine que fit bâtir M. Féréor pour les cuivres et zincs malléables de Gaspard fut modeste, mais jolie.

« Nous ne sommes pas encore bien sûrs de notre invention, dit-il à Gaspard : allons doucement, modestement. Si les premières expériences réussissent, nous ferons quelque chose de convenable, en rapport avec la grandeur de l’invention.

Gaspard fut chargé de tout diriger dans cette nouvelle entreprise ; il demanda à M. Féréor de prendre pour aide André, auquel Gaspard avait reconnu une intelligence toute particulière pour