Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/259

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Quand ils entrèrent, Soivrier prit son air riant.

« Monsieur me demande ? dit-il.

M. Féréor, sèchement.

Oui, je vous ai fait venir. Êtes-vous content de votre position ici ?

Soivrier.

Très content, monsieur.

M. Féréor, de même.

Comment vous ai-je traité ?

Soivrier, inquiet.

Avec beaucoup de bonté, monsieur.

M. Féréor, sévèrement.

Pourquoi avez-vous trahi ma confiance ?

Soivrier, pâlissant.

Moi, monsieur ? Jamais.

M. Féréor, de même.

Je répète : Pourquoi avez-vous trahi ma confiance ?

Soivrier.

Je… ne… comprends pas, monsieur.

M. Féréor.

Je viens de voir M. Frölichein. Comprenez-vous maintenant ? »

Soivrier parut atterré et ne répondit pas.

M. Féréor.

Gaspard, va me chercher André et Georges.

Soivrier tremblait ; il était prêt à se trouver mal.

Gaspard rentra avec André et Georges.

M. Féréor.

Prenez cet homme, menez-le dans sa chambre,