Page:Segur - Les Deux Nigauds.djvu/120

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INNOCENT.

Oui, Monsieur, tout prêt, quand vous voudrez.

LE CHEF DE PENSION.

Eh bien, mon ami, puisque vous y voilà, pourquoi n’y resteriez-vous pas ? M. votre père me demande de vous recevoir le plus tôt possible.

INNOCENT.

Je n’ai pas mes uniformes, monsieur, ni mon linge ; ils sont restés à la maison.

LE CHEF DE PENSION.

On pourra vous les envoyer.

INNOCENT.

Je veux bien, monsieur. Prudence, envoie-moi mes effets ce soir, tout de suite en rentrant.

PRUDENCE.

Mais Je n’ai personne à envoyer, monsieur Innocent.

INNOCENT.

Et les Polonais, donc ! Monsieur Coz, vous voudrez bien m’apporter un paquet, n’est-ce pas ?

COZRGBRLEWSKI

Certainement, monsieur Innocent. Moi porter tout ; moi porter beaucoup plus après Ostrolenka : selle, bagage, manger, tout.

LE CHEF DE PENSION.

Eh bien, voilà l’affaire arrangée, mon ami. Votre père me donne les renseignements nécessaires sur