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VIII

PREMIÈRE VISITE


Après déjeuner, Simplicie, voyant que sa tante s’apprêtait à reprendre son violon, lui demanda la permission d’aller voir ses amies avec sa bonne.

« Tes amies ! Quelles amies as-tu ici ?

Mlles de Roubier, et bien d’autres que je vois à la campagne.

— Va, va, ma fille ; fais ce que tu voudras ; je ne suis pas un tyran, moi ; j’aime la liberté. Boginski, nous allons faire de la musique pendant une heure ou deux. Vous, Coz, vous allez accompagner Simplette avec Prude, et vous prendrez garde à ne pas laisser recommencer les sottises d’hier.

— Madame Bonbeck, c’est pas ma faute à moi ; c’est robe drôle et manières et tout ; messieurs regarder, rire, gamins moquer et courir. Mamzelle Simplette doit pas mettre robe comme hier.