Page:Segur - Les Deux Nigauds.djvu/239

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pas, madame ? C’est impossible ! Mes pauvres jeunes maîtres !

MADAME BONBECK.

Quoi donc ?… Qu’est-il arrivé ?… Parle donc, parle donc, folle que tu es !… Pourquoi cries-tu ?… De quel malheur parles-tu ? Vas-tu répondre oiseau de malheur, si tu ne veux pas que je te rosse d’importance !

PRUDENCE.

Voilà, madame ! Lisez ! Mes jeunes maîtres et moi, appelés devant le juge d’instruction, en police correctionnelle, pour avoir battu et jeté sur la route Mme Courtemiche et Chéri-Mignon.

MADAME BONBECK.

Que diable ! il n’y a pas de quoi crier ! Nous irons tous ; et nous verrons si l’on ose tourmenter mes braves Polonais et vous autres. À demain ! À nous deux, la police correctionnelle ! Je lui en dirai, ainsi qu’à sa Courtemiche. Et j’emmènerai l’amour des chiens ; il débrouillera l’affaire avec le Chéri-Mignon, qui me fait l’effet d’être un vaurien, un animal fort mal élevé.

PRUDENCE.

Pour ça oui, madame ! Mal élevé tout à fait ! Grognon, querelleur, méchant, voleur ! rien n’y manque. Tout l’opposé de l’Amour.

MADAME BONBECK.

Comment ! de l’Amour ? Quel Amour ?